Quand tu tombes…

10 novembre 2022

En ce moment, j’écris moins.
Quelque part, j’ai l’impression de ne pas avoir grand chose à dire.

Il y a peut-être aussi quelque chose qui se cache, comme si j’avais honte de certains aspects de ma situation actuelle.

Quelque chose se met en branle, quelque chose est en train de changer.
Seulement, cela prend du temps.
Parfois, je me demande si c’est moi qui ne me bouge pas assez, si c’est à cause d’une forme de passivité.

Mais c’est comme l’automne.
Il faut que les feuilles tombent avant que de nouveaux bourgeons apparaissent.
Et avant que les feuilles ne se décomposent entièrement dans le sol, cela prend des mois.

Pourquoi vouloir tout pulvériser ?
Pour se rassurer, se dire qu’on aurait une forme de contrôle sur la vie ?

Mais non.

Nous sommes tous face à cette même fragilité, cette même incertitude.
Celle-ci se fait simplement de plus en plus visible à mesure que l’on prend conscience des « crises » qui caractérisent notre époque.

Mais après tout, qu’est-ce qu’une crise, sinon une transition avant quelque chose de nouveau ?

Nous avons si peur du changement.
Moi aussi, j’ai peur.

Alors, quand rien ne semble stable, quand il ne reste rien à quoi se raccrocher, il reste la foi.
Cette confiance profonde, au-delà de toutes les contraintes que l’existence semble m’imposer.
Au coeur de notre vulnérabilité, nous pouvons découvrir que la vie est un trésor magique : précieux, complexe et toujours en mouvement.

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