Tout se mélange Newsletter du 15 juin 2022 Tu sais, pendant tout ce temps où j’ai fait du développement personnel, j’ai développé de nouvelles habitudes, qui me semblaient être « les bonnes ». Par exemple, le fait d’avoir une routine du matin pour prendre soin de moi, et de ne pas prendre contact avec l’extérieur, presque en ignorant son existence, pendant plusieurs heures. Cette hygiène de « coupure du monde » me permettait plusieurs choses : D’avoir ma dose de solitude et d’intériorité, et de me retrouver moins frustrée au cours de la journée, quand j’étais « envahie » par les interactionsD’avoir une sensation de contrôle sur ma vie, car j’étais persuadée que cette routine matinale impliquait nécessairement une vie plus épanouie et productiveDe me sentir un peu « supérieure » à la personne lambda, parce que je mets de la présence dans ma vie. Et certes, ces habitudes étaient justes à ce moment-là, elles m’ont fait énormément de bien. Elles m’ont effectivement aidée à cultiver mon intériorité et mon lien au monde subtil. Cependant, au bout d’un moment, elles ont commencé à entretenir une forme de dualisme entre intérieur et extérieur, entre moi et les autres. Comme si prêter attention à l’autre risquait de m’éloigner de moi-même (peut-être parce que j’avais été habituée à m’oublier en m’occupant des autres). Comme si être présente avec moi-même devait nécessairement exclure les autres, considérés comme des éléments perturbateurs de ma « paix intérieure » (ou plutôt d’un état paisible qui, quoi qu’on en dise, est éphémère). En séquençant ma vie, en essayant de créer un équilibre artificiel pour me rassurer, je me coupais d’une vérité pourtant merveilleuse : nous sommes tous reliés, et il n’y a pas de réelle séparation. Aujourd’hui, je perçois que mes pensées, mes émotions et mes ressentis intuitifs ne sont pas séparés de ce qui se passe au dehors, et que les événements et interactions qui me semblent « extérieurs » sont en fait des reflets de moi-même. Et ce matin, je me suis levée puis recouchée, j’ai écouté mon corps qui avait tant besoin de sommeil et de vide.Puis j’ai appelé mon compagnon pour partager notre vécu de ces derniers jours.Ensuite, je me suis assise au bureau et j’ai écrit quelques lettres de remerciement.Maintenant, j’écris pour toi, pour nous, pour moi. Tout se mélange.Rien n’est vraiment distinct, même si parfois cela en donne l’impression.C’était le destin des tubes de couleur de se vider pour nourrir l’image d’un tableau.C’était le destin des couleurs de disparaître en tant que couleur brute individuelle, pour en former de nouvelles, ensemble. Alors rien n’est figé. Laissons les couleurs danser, danser, danser. S’abonner à la newsletter La Limace Share this:TwitterFacebookWordPress:J’aime chargement… Publié par audrey_spice Voir tous les articles par audrey_spice