Ce qui compte vraiment Newsletter du 26 mai 2022 M’asseoir. Rester en silence. Ne pas savoir que dire. Mais la joie est en moi, au beau milieu d’un corps fébrile, plein de désir et d’hésitation. Ressentir ce contraste. Rester là, immense, immobile et sereine, alors même que le froid chatouille la plante de mes pieds. Ne rien dire, vraiment, parce qu’il n’y a rien à dire. Laisser le vent s’écouler, le coeur chaud, la tête encore embrumée après le long voyage et la courte nuit. Une nuit étoilée, derrière les nuages, une nuit profonde et lourde, bercée par le chant de la chouette. Sentir la bénédiction de ce toit qui m’abrite, de ce jardin qui fleurit et qui s’offre, dans sa générosité naturelle. Regarder les chats dormir, paisibles, sur le pas de la porte. Simplicité de se sentir proche, tout proche de la vie. Et si le reste importait peu ? Et si tous les projets, les rêves sur soi-même, les idéaux et les fantasmes, n’étaient pas si réels ? Ils viennent apparemment combler un vide, en nous donnant une raison d’exister, d’avancer, d’y croire. Mais à tout moment ils peuvent disparaître, sans que moi, je disparaisse avec eux… Quand je comprends cela, profondément, quand je l’intègre en moi, je me sens légère. Tout est possible, et ce n’est pas à moi de décider, de prendre une charge sur mes épaules. Si je suis simplement à l’écoute de l’instant, ma direction se révèle à moi au fur et à mesure. Si je fais pleinement confiance, je n’ai pas besoin de savoir le prochain pas. Et si je pense le connaître, et qu’il se révèle être autre chose, alors je me réjouis d’être surprise, disciple de la Vie. Recevoir, alors, oui, recevoir. Parfois, même au beau milieu d’une tempête, quand le courant des pensées semble m’emporter vers le désespoir, ‘est là que je reçois le mieux. Oui, car parfois au coeur de la brisure, de la douleur, je n’ai plus la force de lutter contre moi-même. C’est là que la Grâce vient me cueillir, sans aucune raison apparente, sans aucun mérite. Ou bien, s’il y en avait un seul, ce serait celui d’avoir essayé de voir en moi, et de croire en l’Amour. Plus vraiment pour le chercher ou pour le boire comme quelqu’un d’assoiffé, mais pour le sentir fleurir et glisser depuis mon coeur, depuis le coeur de toute chose, dégoulinant partout, sans laisser rien indemne. Cet Amour qui souffle et qui brûle, puissant comme les éléments qui m’habitent à chaque instant. Et abandonner le vouloir, ce qui s’accroche et panique, dans cette coupe infinie, qui ni début ni fin. Rencontrer la vie, nue, dépouillée de tout ce qui semblait me protéger. Comme au premier jour. En résonance, la vidéo Arrêter de chercher. Dans cette vidéo, nous creusons le thème de la recherche, de la quête, souvent illusoire, mais qui est sans doute une étape avant de se rendre compte que tout est déjà là… Un thème qui rejoint assez naturellement le texte du jour.Cliquer sur la vidéo pour la visionner. Share this:TwitterFacebookWordPress:J’aime chargement… Publié par audrey_spice Voir tous les articles par audrey_spice