Quand ça fait mal Lettre i du 27 avril 2022 Cliquer ici pour s’inscrire aux lettres i Nous n’aimons pas avoir mal. Alors toute notre vie, nous tentons de fuir la douleur. Mais c’est inutile, car cette douleur est en nous, enfouie dans chacune de nos cellules, inscrite dans notre ADN d’être humain. La douleur est avant tout ce déchirement, cette séparation, qui nous touche dès la naissance. Puis elle se multiplie et prend d’autres formes, qui émanent toutes de cette sensation d’être séparé. A l’âge de dix-neuf ans, mes premières douleurs chroniques, liées au système digestif et à l’utérus, ont commencé à se manifester. Pendant quatre ans, j’ai continuellement cherché à me débarrasser de la douleur. Tout en cherchant désespérément la cause, tout en craignant d’avoir une grave maladie chronique, tout en supportant la frustration de ne pas trouver, je souffrais. Et je me sentais seule. Horriblement seule. Parce que, contrairement aux jeunes de mon âge, je ne pouvais pas autant faire la fête, et je ne pouvais pas manger n’importe quoi. Parce que chaque moment d’intimité physique était angoissant. Parce que toute petite source de stress aggravait mes symptômes. Et les autres ne comprenaient pas. « Tu as l’air en forme, pourtant » « Tu as bonne mine » « Tu es jeune, tu as de l’énergie » « C’est dans la tête » La dernière phrase était sans doute la pire à entendre. Il y avait plusieurs choses qui me frustraient : Le fait que les autres minimisaient ce que je vivais — sans doute parce qu’ils se sentaient impuissants à m’aider. Le fait que leurs tentatives de m’aider en me conseillant telle ou telle thérapie, n’aboutissaient pas. Mais avant tout, c’est que je considérais ces douleurs comme quelque chose de négatif, comme une gêne, un problème dont il fallait se débarrasser au plus vite. C’est seulement avec le temps, et avec la découverte de la méditation, que j’ai commencé à regarder la douleur différemment. Plus comme un problème à régler, mais comme une expérience à explorer. Plus tard, j’ai découvert que la douleur pouvait même être un portail, quelque chose qui m’ouvrait au vivant en moi. On pourrait aussi dire que la douleur a été initiatique : elle m’a enseignée. Elle m’a obligée à me connecter à mon corps et à mon intuition. Elle m’a obligée à vraiment ressentir mes émotions, et à les accueillir telles quelles. Elle m’a obligée à me soumettre au rythme de mon corps, et à devenir plus humble. En me mettant à terre, elle m’a obligée à lâcher, à cesser de contrôler. Et encore tellement plus… Je suis donc très heureuse de t’annoncer que j’ouvre un cycle de conférences-atelier sur le thème DE LA DOULEUR À L’AMOURJe te donne rendez-vous :à Paris le 19 mai à 19h30à Pamiers (en Ariège) le 26 juin à 19h30Plus de détails et inscriptions en cliquant ici. Share this:TwitterFacebookWordPress:J’aime chargement… Publié par audrey_spice Voir tous les articles par audrey_spice